Depuis 1964, l’Italie est passée avant la France en tête des producteurs de vins (75 millions d’hectolitres en 1967). Aujourd’hui l’Italie est le 1er producteur de vin du monde, devançant l’Espagne puis la France. Ces 3 pays européens représentent près de 50% de la production totale mondiale.

Le vin du Piémont et des Pouilles

Il sert au coupage et à la fabrication des vermouths de Turin : Cinzano, Martini-Rossi, Carpano et Gancia. Les vins historiques ne valent pas toujours autant que leur légende… Cinque terre de Ligurie, Falerne, Lacryma-Christi, Vesuvio ou Lapri pour la Campanie… Mais personne ne sera déçu par le Chianti, le Chianti Classico, qui vient de cinq cépages : Sangiovese, Canaiolo, Trebbiano, Malvasia et Colorino, et de six collines entre Sienne et Florence. L’Orvieto, un blanc sec et parfumé dont la qualité est connue à l’étranger, vient d’Ombrie. Pour étancher leur soif, les Romains ont le bon Trebbiano blanc des Castelli Romani. Au nombre desquels le Frascati, le Grottaferrata, le Velletri, ainsi que les muscats de Grottaferrata et de Terracina.
À Naples
On boit un rouge délicieux, parfois frizzante (pétillant) : le Gragnano, ou bien le vin de l’île d’Ischia, blanc, sec et fort, tiré des plants Greco et Fiano, ou encore un rouge italien typique, le Conca.
La Calabre
Elle a ses Greco di Gerace et Ciro di Calabria.
La Sardaigne
Offre son fameux Vernaccia de la vallée du Tirso et une demi-douzaine de vins de dessert, sortes de portos aromatiques.
La Sicile
Outre plusieurs muscats et malvoisies, le vin de Sicile, c’est le Marsala, couleur d’ambre foncé, mélange de moût, de vins de raisins séchés (passito) et d’eau-de-vie.
La Vénétie
Offre du choix : son Valpolicella, couleur de rubis, parfois piquant, est élégant à côté des rouges Valpantena, Bardolino, du rosé Chiaretto ou Rosato du lac de Garde et des blancs secs comme le Soave.
Le haut Adige et le Trentin
Ces deux régions fourmillent d’une quantité de plants et de crus locaux.
La Lombardie approvisionne Milan en vins rouges et le Frecciarosa de Pavie existe en quatre couleurs : blanc, ambré, rouge ou rosé.
Refermons la boucle en Piémont avec deux grands vins : le Barbaresco et le Barolo. On ne saurait oublier le doux asti Spumante, le mousseux si populaire.
Les appellations italiennes

Depuis 1963 seulement, sous la pression des exigences du Marché commun, l’Italie a établi un système d’appellations (simples, contrôlées ou garanties contrôlées) sur le modèle français. Elles supposent l’adhésion volontaire des intéressés. Les meilleurs producteurs concourent volontiers à l’application de ce système… Mais il faudra plusieurs années avant qu’elles remédient au laisser-aller de la réglementation italienne… Qui permet à un prétendu Chianti de n’être pas même un vin de Toscane. Si bien, qu’il s’en vend sept fois plus que la région n’en peut produire. La seule garantie actuellement efficace est celle des consorzii, associations privées qui décident elles-mêmes de la qualité requise pour accorder leur sceau.