La réglementation à laquelle est soumise la fabrication et la commercialisation des confitures, précise à la fois la composition du produit et son étiquetage. Ces étiquettes devraient permettre au consommateur bien informé d’acheter en toute connaissance de cause.
La règlementation en matière de confitures
L’étiquetage des emballages (boîtes ou pots) comporte obligatoirement :
- La dénomination du produit.
- Le nom du pays d’origine.
- Le poids net du produit.
- Une mention concernant la composition de la confiture.
Ces mentions, vous devez vous familiariser avec leur signification afin de savoir lire les étiquettes et acheter la qualité qui vous convient.
Pur fruit pur sucre
La dénomination confiture ou gelée suivie du nom d’un ou de plusieurs fruits et accompagnée de la mention pur fruit pur sucre est absolument réservée aux produits obtenus avec du sucre blanc raffiné ou du sucre blanc cristallisé, des fruits ou jus de fruits frais ou conservés autrement que par dessication. Aucun autre produit n’entre dans la fabrication. Ce sont les meilleures confitures, les plus chères aussi.
Exemple : confiture de fraises pur fruit, pur sucre ou pur fruit et pur sucre. On le voit, les procédés de conservation des fruits, s’il y en a peu d’utilisés, n’ont pas à être mentionnés. Toutefois, les industriels n’utilisant que des fruits frais peuvent parfaitement le mentionner sur l’emballage de leurs produits.
En ce qui concerne les marmelades, cette dénomination suivie du nom d’un ou plusieurs fruits et accompagnée de la mention pur fruit pur sucre est réservée exclusivement aux produits obtenus avec du sucre blanc raffiné, du sucre cristallisé, de la cassonade ou du sucre roux, et des fruits ou jus de fruits frais ou conservés.
Tous fruits
Les dénominations confitures, gelées ou marmelades suivies des mots tous fruits et accompagnées ou non de la mention pur fruit pur sucre sont exclusivement réservées aux produits obtenus avec du sucre raffiné, du sucre blanc cristallisé, de la cassonade ou du sucre roux, et des fruits ou jus de fruits d’au moins trois espèces différentes, frais ou conservés. La dénomination commerciale fruits et pommes n’a pas d’équivalence légale. Si ce n’est dans cette dénomination tous fruit lorsqu’on utilise deux fruits et les pommes. Les variétés de confitures tous fruits, économiques et évidemment moins bonnes, mais du point de vue gastronomique seulement, ont pratiquement disparu du marché de détail de la confiture pour n’être plus fabriquées qu’en quantités de plus en plus réduites, pour les collectivités exigeant des produits à bas prix.
Raisiné
La dénomination raisiné accompagnée ou non de la mention pur fruit pur sucre est exclusivement réservée au produit obtenu avec du sucre raffiné, du sucre blanc cristallisé, de la cassonade ou du sucre roux et des raisins ou jus de raisin additionnés ou non de fruits ou jus de fruits frais ou conservés autres que le raisin.
Différence entre pur fruit pur sucre et pur sucre
Seules ont droit à la première de ces dénominations les confitures, gelées ou marmelades dans lesquelles il n’y a eu aucune adjonction d’acide tartrique ou de colorant. S’il y a eu coloration (avec du colorant autorisé) ou si l’on a ajouté de l’acide tartrique, seule la mention pur sucre est autorisée. À condition, bien entendu, que soient respectées aussi les réglementations concernant le sucre et qui ont été énoncées plus haut.
Les crèmes de marrons
La dénomination crème de marrons est synonyme de confiture de marrons. Elle ne peut s’appliquer qu’aux seules préparations sucrées de purée de châtaignes fraîches ou conservées par appertisation, obtenues par cuisson et présentant un extrait sec soluble de 60 % minimum.
Ce qui est autorisé
La coloration des confitures, gelées ou marmelades est autorisée si l’on utilise des matières colorantes d’origine naturelle. Si cette coloration est permise, cependant, la dénomination doit être suivie immédiatement du mot fantaisie ou coloré.
L’aromatisation des confitures, gelées ou marmelades est également autorisée par addition d’essences naturelles ou artificielles à la condition que la dénomination soit aussi immédiatement suivie du mot fantaisie ou arôme artificiel.
La substitution du sucre dans les qualités désignées ci-dessus, en totalité ou partiellement par du glucose est autorisée à condition de remplacer la mention pur sucre par le mot fantaisie ou glucose. Dans ce cas, le produit ne peut être présenté que sous la mention pur fruit.
L’emploi de fruits confits ou de sirop de fruits confits est également autorisé à condition d’indiquer une des dénominations suivantes fantaisie aux fruits confits ou au sirop de fruits confits.
La réglementation tolère l’addition aux confitures de faibles quantités de pectine ou d’acides organiques admis pour l’alimentation, même dans le cas où une mention appropriée ne suivrait pas la dénomination du produit. Dans le cas où une confiture serait à la fois colorée, aromatisée artificiellement et acidulée, sa dénomination ne peut porter aucune indication de nom de fruit et doit être suivie du qualificatif artificiel.
Ce qui est interdit
La conservation
II est interdit d’employer dans la fabrication des confitures, gelées ou marmelades, des fruits, parties de fruits ou jus de fruits ayant été conservés à l’aide d’un produit antiseptique. Toutefois, exception est faite pour l’anhydride sulfureux qui peut être utilisé, à condition qu’il n’en reste aucune trace dans le produit prêt à être mis en vente.
L’acide borique, le fluorure de sodium, l’acide salicylique
Restent interdits.
L’excès de teneur en eau
Quelles que soient les dénominations ou le type de produit, il est interdit de vendre des confitures ou gelées contenant plus de 40 grammes d’eau pour 100 grammes de produit. Tout comme il est interdit de vendre des marmelades contenant plus de 45 grammes d’eau pour 100 grammes de produit.
L’addition de pommes ou de légumes
II est obligatoire de faire suivre la dénomination du produit de la mention et pommes s’il y a adjonction de pulpe, de jus ou d’extrait de pommes ou de marc de pommes. II en va de même pour l’adjonction de pulpe, jus ou fragments de légumes tels que potirons, melons et rhubarbe, tomates ou carottes, qui devront être indiqués en caractères identiques.
La confiture sur votre table
Elle y figure dès le petit déjeuner où beaucoup apprécient la confiture sur des tartines. Seule ou avec du beurre, elle convertit au petit déjeuner copieux ceux qui s’accoutumaient dangereusement à l’unique tasse de café. Accompagnant aussi bien le pain, les croissants que les brioches et les toasts, elle permet la variété et habitue enfants et adultes à commencer la journée par un repas confortable.
II y a aussi le goûter où les traditionnelles tartines de pain et de confiture sont à l’honneur. Pourquoi chercher en effet à les remplacer puisqu’elles sont toujours accueillies avec autant de plaisir. Un peu d’imagination et de personnalité permet de varier les présentations, les parfums, les couleurs. Toutes les différentes sortes de pain, de croissants, de brioches, leur conviennent. On peut inventer une infinité de tartines.
On vous propose simplement quelques exemples :
- Pain de seigle et confiture de cassis ou de myrtilles.
- Pain brioché et gelée de pommes.
- Grande tartine de pain de campagne recouverte de beurre puis de trois ou quatre variétés différentes de confitures, faisant une tartine panachée.
- Pain d’épice et confitures d’abricots ou de pêches.
- Sandwich de pain de mie avec confiture d’ananas et morceaux d’ananas au sirop.
- Petit pain de mie fourré d’un mélange de plusieurs confitures rouges, groseilles, framboises, fraises.
- Pain de seigle tartiné de confiture d’oranges et décoré de rondelles de bananes.
- Pain brioché recouvert de confiture de marrons vanillée et d’une mince couche de crème fraîche sucrée.
- Pain de mie rassis, grillé, tartiné de beurre, puis encore chaud, de confiture de groseilles.
Puis il y a le dessert
La confiture entre dans une telle quantité de préparations, des plus simples et vite faites comme le fourrage d’une génoise, aux plus savantes comportant des glaçages qu’elle est réellement un des ingrédients de base de la confection des desserts. Enfin, la confiture fait de plus en plus son apparition au cours du repas où elle permet de varier l’accompagnement de certaines viandes.
Les étiquettes sont les seules intermédiaires entre le fabriquant et le consommateur. Il est donc indispensable que ce qui est mentionné soit la réalité