Outre la protection des aliments contre la perte en vitamines, vous devez éviter leur contamination ou leur altération. Ne préparez pas de trop grandes quantités à la fois...
Conservez les restes de préférence au réfrigérateur, et pas plus de quarante-huit heures, en moyenne. Attention à la viande hachée qui constitue un excellent milieu de culture et doit être bien cuite, contrairement à ce qu’on croit, de même que la viande attendrie (les attendrisseurs sont difficiles à nettoyer).
La cuisson prolongée détruit aussi les embryons éventuels de ténia ou autres parasites (trichine, pour le porc). Le lait, qui fermente rapidement, doit être conservé à basse température et bouilli le plus tôt possible, même s’il est pasteurisé. La pasteurisation rend possibles transport et distribution, en retardant la fermentation, mais celle-ci se produit quand même au bout d’un certain temps, à température ordinaire.
L’alcool et les boissons stimulantes
Café, thé, alcool, agréables au palais, chauds au cœur, nous stimulent et nous aident souvent. Mais, souvent aussi, ils nous font du mal. Pour pouvoir en consommer des quantités raisonnables sans être incommodée, observez certaines précautions.
Le café
La caféine stimule le cœur, renforce son énergie, augmente la tension artérielle, c’est un cardiotonique qui peut remplacer la digitaline. Elle augmente le débit des coronaires. Elle excite légèrement les nerfs. Tonique, le café facilite la digestion. Il efface la fatigue, diminue la sensation d’effort, rend lucide et optimiste. Il augmente la puissance de travail intellectuel et manuel. Mais il est mal supporté par les nerveux, à qui il peut donner des palpitations, des angoisses et des insomnies. Pour neutraliser ces fâcheux effets, prenez les variétés les moins chargées en caféine, dont le pourcentage peut varier de 1,2 à 2,5. Ainsi, la variété. Arabica, qui vient d’Amérique du Sud, d’Amérique Centrale et des Iles de la Sonde, en apporte moins que la variété Robusta, qui vient d’Afrique, d’Inde et d’Indonésie, plus foncée et plus âpre. Préparez le café de la façon la moins nocive. Le plus fort au goût n’est pas forcément le plus redoutable pour les nerfs ou le cœur, au contraire. L’espresso italien est moins toxique que le café-filtre français ou le café passé dans la cafetière. C’est une question de quantité d’eau et non de café, en effet, la caféine n’est soluble dans l’eau que dans certaines proportions. En Italie, on utilise beaucoup de café pour obtenir une tasse minuscule, mais on laisse une part considérable de la caféine dans le marc. En France, on croit qu’il suffit d’ajouter de l’eau pour diminuer la virulence, on atténue le goût, sans profit, mais on augmente la quantité de caféine dissoute. On pourrait donc énumérer par ordre de nocivité croissant : la machine à espresso, où l’on fait passer sur le café, très vite, de la vapeur sous pression . Puis le filtre de flanelle. Puis le percolateur, où la vapeur retombe en eau sur la poudre, qu’elle n’a pas le temps d’imprégner. La cafetière de type cona, où l’on fait infuser deux fois le mélange, donne un café plus chargé en caféine. En général, plus le café est moulu fin, plus il est toxique et plus la caféine se dissout facilement, sans que l’arôme y gagne. Sucrez-le beaucoup. Le sucre diminue ses effets énervants, s’oppose à l’action de la caféine sur les tissus nerveux et les muscles. Une goutte d’eau froide versée dans le café, ou un verre d’eau froide bu après absorption, en atténuent aussi les effets.
Le thé
Son action sur l’organisme est essentiellement stimulante, il excite l’imagination, facilite l’activité, combat la fatigue. Ses deux principes actifs, la théine désaltère merveilleusement, autant que le thé bien froid. L’hiver, c’est l’époque des grogs qui, dit-on (mais les médecins n’en sont pas convaincus), coupent… la grippe. Médicinal ou pas, le grog de luxe fait de rhum, miel, citron, cerises à l’eau de vie et eau bouillante, est un nectar.
La caféine et la théophylline, dilatent les coronaires et activent la circulation dans les reins, favorisant ainsi les éliminations (effet diurétique). Le thé éveille, stimule et clarifie l’esprit, donne une sensation d’efficacité. Pourtant, il favorise l’insomnie, mais l’accoutumance s’acquiert rapidement (en Angleterre, on donne un biberon de thé léger aux nourrissons, comme, en France, un biberon d’eau de riz, en cas de désordres digestifs). Pour neutraliser ses effets, qui peuvent être désagréables, prenez du thé noir, moins excitant que le thé vert, du thé de Ceylan qui, plus corsé que le thé de Chine, s’utilise en moindre quantité, du thé à feuille brisée (broken orange pekoe), plus corsé que le thé à feuille entière (orange pekoe). Faites-le peu infuser, sucrez-le, additionnez-le de lait.
L’alcool
À consommer avec modération !
Son action complexe sur l’organisme est à la fois tonique (on disait que le vin est la caféine des gens âgés), défatigante (l’excitation nerveuse qu’il procure, empêche de sentir la fatigue) et tranquillisante (il anesthésie, prépare au sommeil). Il dilate les vaisseaux (c’est pourquoi on prétend que le whisky, en dilatant les coronaires, artères nourricières du cœur, est bon pour celui-ci). A petites doses et à faible concentration, le vin excite les sécrétions de l’estomac.
L’alcool réchauffe le sang qui afflue rapidement sous la peau, la sensation de chaleur est presque immédiate. Il rend euphorique (selon certains médecins, sa valeur euphorisante vaut bien celle de médicaments plus récents). Après avoir bu, on se sent bien, détendu. Mais… (car il y a beaucoup de mais) il « coupe les jambes » malgré une illusoire impression d’énergie due à l’excitation nerveuse, les calories qu’il apporte s’opposant au travail des muscles. Il enivre, embrume le cerveau. Il intoxique, quand il n’est pas utilisé par l’organisme et, à la longue, détériore le cerveau et le foie, diminue peu à peu le contrôle psychique, les facultés d’autocritique. Pour neutraliser les effets du vin, consommez-le à table au moment des repas. Il est alors immédiatement utilisé. En outre, il facilite la digestion. Observez, par ailleurs, une alimentation normale. Son coefficient d’utilisation diminue de moitié, en cas de régime déséquilibré, surtout à base de graisse (il n’est brûlé qu’au feu des sucres et des protides). Ne dépassez pas la quantité qui peut être oxydée chaque jour. Au maximum 100 à 115 g d’alcool par vingt-quatre heures, soit 75 cl (trois quarts de litre) de vin pour un travailleur de force, 50 cl (un demi-litre) pour un sédentaire ou une femme. Enfin, l’alcool additionné de jus de fruits frais semble moins enivrant et moins nocif que pur. Le sucre des fruits frais (fructose), combiné à l’alcool, active la circulation du sang et permet aux cellules de recevoir plus d’oxygène, l’alcool est ainsi plus rapidement brûlé et éliminé.
De bons mariages à base d’alcool
Champagne + jus d’orange, whisky + jus de pamplemousse ou jus de citron, vodka + jus d’orange, les cocktails (type Gin-fizz, Daiquiri, par exemple.
Les vitamines solubles dans l’eau
Des vitamines à tous les repas, au petit déjeuner, elles sont abondantes dans le jus d’orange, au déjeuner, elles sont présentes dans les tomates.
Vitamine C
Anti-infectieuse, tonifiante, stimule l’effort physique et intellectuel, augmente la résistance des vaisseaux capillaires. Les principales sources sont les fruits et légumes frais, surtout parties vertes et végétaux acides. Les aliments qui en sont les plus riches sont le persil, piment doux (poivron), chou vert, cresson, oseille, agrumes, tomates.
Vitamine B
Les vitamines B interviennent toutes, à des titres divers, dans la transformation et l’assimilation des aliments. On trouve la vitamines B dans le jaune d’œuf, rognon, camembert.
Vitamine B1
Favorise l’assimilation des sucres et des graisses, stimule et conditionne l’appétit, lutte contre douleurs et névralgies, vitamine de l’équilibre nerveux. Principales sources : cuticules des graines, levures, foie. Les aliments qui en sont le plus riches : levure de bière, germes de céréales, foie cru, jaune d’œuf, graines de légumineuses.
Vitamine B2
Favorise l’assimilation des sucres et des protéines, facteur d’appétit et de croissance, combat la tendance aux crampes. Principales sources : levures, abats, fromages. Les aliments qui en sont le plus riches : levure et extrait de levure, foie cru, extrait de malt, Presque toutes ces boissons d’été sont à base de jus de fruit, délicieuses, elles n’en sont pas pour autant recommandables à tous, en toutes circonstances et à n’importe quelle dose. Mais les légumes et fruits crus sont, eux, indispensables (sauf contre-indication médicale impérieuse) car ils sont particulièrement riches en vitamine C.
Vitamine PP ou P3
Protectrice de la peau, contribue à prévenir les engelures, désensibilise au soleil, favorise l’assimilation des graisses (appartient au complexe B). Principales sources : levures, céréales complètes, poissons. Les aliments qui en sont le plus riches : levure de bière, son de blé et de riz, extrait de viande , farine de blé, pain complet, saumon.
Vitamine B0
Equilibre les corps gras (notamment la production de sébum), favorise l’assimilation des corps gras et des protéines, diminue la fatigue musculaire. Principales sources : levures, viscères, son et germes de céréales, céréales, légumes secs.
Vitamine B12
Nécessaire à la croissance. Joue un rôle important dans la formation des globules rouges du sang (antianémique), et un rôle bénéfique sur les cellules nerveuses. Principales sources : foie, rognons, extraits de poisson, lait, chair musculaire.
Les vitamines solubles dans les graisses
Vitamine A
Vitamine de croissance, anti-infectieuse, protectrice de la peau et des muqueuses, facilite la vision, surtout au crépuscule, joue son rôle dans l’assimilation des graisses. Principales sources : huile de foie de poisson, viscères, œufs et laitages. Les aliments qui en sont le plus riches : huile de foie de thon et de morue, foie cru, cervelle, beurre, jaune d’œuf, rognon, crème.
Le carotène ou provitamine A
Pigment végétal coloré, qui se transforme en vitamine A dans le foie, se trouve dans les végétaux : parties vertes des plantes, légumes et fruits jaunes ou rouges. Les aliments qui en sont le plus riches : persil, pissenlit, chicorée, endive, épinard, oseille, abricot, cresson, carotte.
Vitamine D
Antirachitique, permet l’assimilation du calcium, donc consolide os et dents. Sources principales : peu nombreuses, surtout foie de poisson, puis chair de poisson et certains tissus d’animaux. Les aliments qui en sont le plus riches : huiles de foie de thon, flétan, jaune d’œuf, beurre d’été, foie cru, huîtres.
Vitamine E
Vitamine de la fécondité, équilibre le système nerveux et musculaire (moins importante que les précédentes). Sources principales : huile de germe de blé, germes de céréales, foie, huile d’arachide.
Vitamine K
Antihémorragique, favorise la coagulation du sang. Sources principales : nombreux végétaux verts (épinards, choux, pois), tomates, carottes, foie de porc. En règle générale, les fruits rouges, les agrumes et les légumes très verts sont de véritables mines de vitamine C. Si leur cellulose irrite quelques intestins fragiles, il suffit de les consommer sous la forme de jus frais pressé pour éviter ce risque d’irritation.
Il ne peut, néanmoins, être question de se nourrir seulement de fruits et de légumes. Les protéines animales de la viande et des produits de la mer sont nécessaires à la santé. Nous n’en dirons pas autant des gâteaux, des bonbons et autres friandises. Très caloriques et parfois difficile à assimiler. C’est très bon, ce n’est ni indispensable ni même très utile.