Nos muscles, notre peau, tous nos tissus se modifient constamment. En sept ans, les cellules de notre corps se sont entièrement renouvelées, à l’exclusion des cellules nerveuses, qui nous sont données pour la vie. L’alimentation est nécessaire pour faire fonctionner cet ensemble !
Ces tissus nouveaux, nous les fabriquons à partir des aliments que nous consommons. C’est dire l’importance de l’alimentation. Les aliments servent donc à la formation ou à la reconstitution de nos tissus. Ce n’est pas leur seul rôle. Ces aliments régularisent les fonctions de base (respiration, élimination…). Ils maintiennent la température à 37° et fournissent la reconstitution de l’énergie nécessaire pour travailler. Ils renforcent, enfin, notre résistance aux infections. Les aliments renferment deux sortes de principes nutritifs.
Les substances énergétiques
Protides ou albumines, lipides ou graisses, glucides ou hydrates de carbone, qui brûlent dans le corps au contact de l’oxygène respiré… Et se transforment en chaleur ou en travail (mesurés en calories).
Les substances non énergétiques dans l’alimentation
Mais indispensables à la vie : vitamines et sels minéraux. Les protides remplacent, réparent ou édifient les tissus de l’organisme : ce sont essentiellement des matériaux de construction. Les lipides fournissent de l’énergie, protègent du froid, constituent les réserves : ce sont des combustibles. Les glucides permettent l’effort musculaire, y compris celui des muscles non moteurs comme le cœur ou le diaphragme, sont utiles au bon fonctionnement du foie, se transforment en réserves, quand ils ne sont pas utilisés : ce sont les aliments du muscle.
Les vitamines et les sels minéraux
Ils servent de catalyseurs pour l’utilisation des autres matières premières, régularisent les mécanismes délicats qui assurent le développement, l’entretien et le bon fonctionnement de l’organisme. Une faible dose y suffit, c’est l’étincelle qui fait partir le feu. L’organisme est incapable de les fabriquer ou de les stocker, aussi faut-il lui en apporter de l’extérieur, chaque jour. Chacun joue, en outre, un rôle propre, que nous étudierons plus loin.
Peu d’aliments se composent d’un seul de ces principes à l’état pur, comme le sucre (glucide pur) ou l’huile (lipide pur). Tous en renferment plusieurs, en proportions variables. On classe les aliments d’après celui qui prédomine. Voici les cinq groupes qui doivent figurer chaque jour à vos menus, en certaines proportions, et les quantités moyennes nécessaires pour un adulte d’activité normale. Aucun groupe ne peut se substituer à un autre, même si la quantité d’aliments et le nombre de calories qu’ils fournissent sont équivalents.
Aliments à base de protides
Viande, poisson, œufs, puis légumineuses, cacao… 100 à 150 g par jour, d’origine animale. 1.5 à 30 g une ou deux fois par semaine, d’origine végétale, moins précieux.
Aliments à base de lipides présents dans notre alimentation
50 à 60 g par jour, y compris les matières grasses invisibles apportées par les aliments mixtes (charcuterie, viande, poisson ou fromages gras, fruits oléagineux). La charcuterie est à ranger dans les aliments gras, c’est-à-dire contenant une forte proportion de lipides. Les corps gras alimentaires utilisés par la cuisinière sont des lipides à 100 % (huile) ou presque : le beurre en contient 84 %.
Les végétaux
Plus ou moins interchangeables, dont au moins un légume cru ou un fruit pour notre alimentation.
Aliments à base de glucides
Sucres, directement assimilables, et amidons ou féculents, qui doivent subir plusieurs dégradations avant d’être assimilés… 325 g de pain par jour environ, 25 à 40 g de céréales ou pâtes, 40 à 120 g de sucre, miel, confitures, chocolat, auxquels s’ajoute le sucre des fruits. Légumes et fruits, fournisseurs de vitamines et sels minéraux et de cellulose, fibres qui lestent les résidus de la digestion. Environ 200 à 300 g de légumes, environ 200 à 300 g de fruits, plus 300 à 400 g de pommes de terre, aliment mixte, légume et fournisseur de féculents.
Les féculents et les produits sucrés ont leur place au menu, il faut seulement veiller à ne pas leur donner toute la place, car les végétaux, riches en vitamines, doivent aussi être régulièrement consommés.